DreamTheater - Distance Over Time
Sorti le: 26/03/2019
Par Ancestor
Label: InsideOut Music
Site: http://dreamtheater.net/
Honnêtement, ce groupe porte un nom, sans blaguer… Théâtre du Rêve… On ne peut nier que porter un tel sobriquet sous-entend une exigence de perfection et une forme de présomption notoires. Aussi, depuis une sacrée quantité d’années, à chaque sortie, une question taraude plus d’un amateur : Dream Theater possède-t-il encore le pouvoir de mettre le rêve en scène… ? Un nouvel album peut-il espérer combler nos rêves les plus improbables ? Dans le cas présent la réponse est profondément normande : p’têt ben qu’oui, p’têt ben qu’non !
Non, parce que tous les tics de la clique se recyclent dans ce disque. Parce que les mélodies semblent parfois avoir existé jadis. Que la production sonne trop compacte et que le mixage favorise un maximum la guitare, de temps en temps très nettement au détriment des claviers. Qu’il n’y a point de folie ni d’excentricité, le territoire arpenté ayant déjà été entièrement conquis depuis belle lurette. Et que Mangini, s’il remplit bien le job, n’apporte pas réellement grand-chose.
Oui, parce qu’inspiration oblige, tous les titres ont un petit quelque chose qui les sortent du lot. Qu’il y a ces fichus duels entre Rudess et Petrucci – celui étant en verve d’harmonies magnifiques, leurs soli de furieux ici pleinement réussis, et leurs solides rythmiques, quasi apocalyptiques, qui jaillissent à chaque instant. Et aussi parce que Labrie, quoiqu’il s’en dise, s’en sort encore avec les honneurs… Puis qu’enfin, le dernier tiers d’« At Wit’s End » ne peut que filer des frissons…
En résumé, avec Distance Over Time, Dream Theater semble dorénavant être prêt à jouer pour remonter sur le trône… du prog metal !