Panzerballett - X-Mas Death Jazz
Sorti le: 23/12/2017
Par Aleksandr Lézy
Label: Gentle Art of Music
Site: www.panzerballett.de
A l’approche des fêtes de Noël, nos artistes préférés ont toujours la bonne idée de mettre les petits plats dans les grands pour nous faire passer une excellente fin d’année. Entre les Noël de Josh Groban, Merry Christmas de Mariah Carey et autres Home for Christmas de Susan Boyle, nos chers Allemands de Panzerballett revisitent à leur sauce blanche et à leur tour les classiques de cette douce période hivernale.
A Munich, il est vrai que l’on a un certain sens de la fête populaire comme avec l’Oktoberfest par exemple, réunissant les gens autour de la bière. Ce sixième album studio de Panzerballett est un peu la résultante de ce pèlerinage festif durant deux semaines, c’est-à-dire une gueule de bois bien conséquente qu’on aurait décidé de prolonger jusqu’au 25 décembre. C’est en tout cas le première sensation d’écoute.
Pour nuancer le propos, il faut se détacher un tant soit peu du concept de l’album de revisiter des thèmes plus ou moins connus de Noël. De toute façon, pour s’en rendre compte, il faut se lever de bonne heure, mises à part quelques évidences bien marquées. Tout est déstructuré chez Panzerballett, avec cette tendance à la complexité rythmique et harmonique. On est sur de l’arrangement total, toujours entre metal et jazz, un peu d’humour comme à son accoutumée comme par exemple sur « For Whom the Jingle Bells Toll » ! sans compter les apparitions de Mattias Eklundh au chant et à la guitare pas piquées des vers sur « White Christmas » en particulier.
Moins convaincant que Breaking Brain sorti en 2015, X-Mas Death Jazz réserve tout de même son petit lot de satisfactions dans sa hotte, dont l’humour potache, les soli de guitare alambiqués et autres mesures asymétriques déglinguées. Inutile de dire que ça joue extrêmement bien. Toutefois, à vouloir à chaque fois vouloir naviguer sur des idées farfelues, reprendre à tout prix de l’existant, Panzerballett risque de se perdre tout seul dans l’incommensurable néant d’une créativité mal ordonnée.