Sons Of Apollo - Psychotic Symphony
Sorti le: 19/10/2017
Par Ancestor
Label: InsideOut Music
Site: http://www.sonsofapollo.com
Il existe encore de nos jours des pointures de haute stature qui n’hésitent pas à se super-regrouper. A priori, il semble bien que celles-ci n’envisagent aucunement de produire quelque chose de complètement abscons… et, dans le cas présent, elles ont effectivement raison de croire au bien-fondé de leur réunion ! Pour information, un petit récapitulatif des talents en présence : Jeff Scott Soto (chant accrocheur, Talisman), Ron Thal (guitare sidérante, Bumblefoot), Derek Sherinian (claviers essentiels, ex-Dream Theater), Billy Sheehan (basse vrombissante, Mr Big) et Mike Portnoy (batterie impétueuse, ex-Dream Theater). Inutile de préciser qu’un tel gratin excelle dans les figures de style amphigouriques…
En un mot comme en cent, Son Of Apollo élabore un prog’ metal redoutable, heavy et luxuriant. « God Of The Sun », un titre épique à l’ambiance moyen-orientale de plus de onze minutes, ouvre le show et pose les bases de l’album de la plus belle façon : guitare en mode sitar et clavier tourmenté pour une introduction mystérieuse et un brin bruitiste. Suit une ribambelle de riffs intenses et spasmodiques, un substantiel interlude plus serein, et quelques solos contorsionnés dans un genre proche de Dream Theater. Les morceaux s’enchaînent avec bonheur, sachant se différencier, et malgré cela, rester homogènes. Les références aux grosses légumes ne manquent pas. Le refrain de « Sign Of The Time » évoque ceux de Kansas. L’orgue saturé de « Divine Addiction » nous replonge dans les grandes heures de Deep Purple. Les passages les plus théâtraux sonnent souvent comme du Symphony X. Bien que très nuancées, les voix s’avèrent assez classiques et strictement mélodiques, alors que les phases instrumentales bouillonnent et sont proprement monstrueuses…
Il est évident qu’un bon nombre de références viennent à l’esprit lors de l’écoute de ce disque, il n’empêche : les compositions tiennent bigrement la route, les sons se montrent soigneusement fignolés, et il est fort possible que tout ceci couve une belle identité qui ne demande qu’à s’affirmer !