Circus Maximus - Havoc

Sorti le: 02/05/2016

Par Dan Tordjman

Label: Frontiers Records

Site: http://www.circusmaximussite.com/

Quatre ans. C’est le temps qu’il a fallu à Circus Maximus pour engendrer le successeur de l’excellent Nine, couvert dans ces mêmes colonnes. Après une tournée qui les a amenés notamment au Japon ainsi que trois nouvelles paternités dans le groupe, les Norvégiens se rappellent à notre bon souvenir.

La question qui s’est posée au moment où nous avons eu Havoc entre les mains fut bien : est-ce qu’Havoc est aussi surprenant que son grand frère qui, lui-même, étonnait par sa noirceur et sa concision ? Pas réellement. En tous cas, à moitié. Et à vrai dire, on ne fera pas les grands surpris étant donné que la moitié des titres sont des chutes de studio de Nine (Glen Møllen, 2012). Donc, oui, le plus malin d’entre vous pourra, pour le plaisir, jouer au jeu des sept erreurs en comparant les deux albums. Et, pour être franc, c’est ce qu’a fait votre humble serviteur. A sa décharge, bien involontairement, mais c’est vrai qu’à l’écoute de « The Weight » on pense à « Game Of Life » par exemple.

Alors l’effet de surprise n’est plus tout à fait « Neuf » mais il est toutefois sympa de s’envoyer dans les esgourdes un put… de brûlot comme « Highest Bitter » et sa basse agressive à souhait. A noter également le très progressif, flirtant avec le symphonique, « Loved Ones » ainsi que « Flames » dont la rythmique et le refrain entraînants se collent lentement mais sûrement comme une sangsue dans votre esprit. Si « Remember » laisse entrevoir l’influence de Muse, l’on est en droit de se demander ce que fait un titre de l’acabit de « Chivalry » sur le disque. Non, les gars, blague à part, ce titre, ce n’est pas vous ! Et pourtant, même si l’effet de surprise est moins massif, le gang d’Oslo sait toujours envoyer du bois utilisé chez le voisin suédois dans les boutiques Ikea. Bon, la production aurait peut-être méritée un dépoussiérage, sans pour autant enlever à Mats Haugen le crédit qui lui est dû, mais des innovations sonores n’auraient pas été de trop, faisant d’Havocun disque bien, mais pas top. Ni très bon, ni très mauvais et c’est là que c’est frustrant quand on connait le talent de Circus Maximus, alors messieurs, s’il vous plaît, ne vous reposez pas sur vos lauriers.