Kaipa - Sattyg
Sorti le: 24/12/2014
Par Florent Canepa
Label: InsideOut Music
Site: http://www.kaipa.info/
Deux ans seulement après Vittjar, les quasi-fondateurs de l’école retro-progressive Suédoise sont de retour avec Sattyg qui signifie très humblement sottise. Alors, qu’en est-il de ces sottises ? Dès l’ouverture du disque, on comprend que l’on a affaire à une évocation très fidèle (et pas sotte du tout !) des compositions seventies dans la droite ligne de Genesis ou Yes, les parties de clavier vintage de Hand Lundin favorisant le voyage dans le temps. C’est d’ailleurs bien un judicieux mélange des deux entités progressives polarisantes de l’époque que l’on retrouve : l’aspect folk (flûte en main) du premier, le lyrisme et les envolées vocales du second… et un peu l’influence visuelle, si l’on en croit la pochette du disque.
Il faut dire que le groupe attaque très fort avec les quinze minutes de « A Map Of Your Secret World » (avec Aleena Gibson qui y apporte sa touche féminine). Il n’en faut pas beaucoup plus pour être convaincu. Le son, lui, demeure plus actuel, ce qui fait parfois peur pour ce type de musique, car on préfère souvent la patine qui sied mieux à la flamboyance et évite de tomber dans le kitsch. Pourtant, ici, l’expérience se déroule sans accroc. Les sept titres délivrent à merveille ce bon équilibre entre héritage et modernité. Si vous êtes fan de l’avant-dernier album, vous ne serez pas trop déboussolés, car on est ici dans une parfaite continuité, avec un niveau de qualité supérieure. On ne peut d’ailleurs s’empêcher de penser à la récente livraison pathétique de la bande à Chris Squire et se dire qu’on aurait attendu quelque chose de ce niveau. Il y a même au sein de l’œuvre un lot de ruptures : l’aspect un peu psyché de « Screwed-upness », un morceau en constante évolution entre guitares saccadées et rythmiques syncopées, des petites surprises celtiques du morceau-titre jusqu’à l’épique final « Sky Full Of Painters »… Vingt années de break auront finalement fait du bien à cette entité qui peut aujourd’hui, tel le phénix (ou le nisse ?), renaître de ses cendres en toute majesté. C’est Roine Stolte qui doit être fier… ou jaloux, au choix !
Deux ans seulement après Vittjar, les quasi-fondateurs de l’école retro-progressive Suédoise sont de retour avec Sattyg qui signifie très humblement sottise. Alors, qu’en est-il de ces sottises ? Dès l’ouverture du disque, on comprend que l’on a affaire à une évocation très fidèle (et pas sotte du tout !) des compositions seventies dans la droite ligne de Genesis ou Yes, les parties de clavier vintage de Hand Lundin favorisant le voyage dans le temps. C’est d’ailleurs bien un judicieux mélange des deux entités progressives polarisantes de l’époque que l’on retrouve : l’aspect folk (flûte en main) du premier, le lyrisme et les envolées vocales du second… et un peu l’influence visuelle, si l’on en croit la pochette du disque.
Il faut dire que le groupe attaque très fort avec les quinze minutes de « A Map Of Your Secret World » (avec Aleena Gibson qui y apporte sa touche féminine). Il n’en faut pas beaucoup plus pour être convaincu. Le son, lui, demeure plus actuel, ce qui fait parfois peur pour ce type de musique, car on préfère souvent la patine qui sied mieux à la flamboyance et évite de tomber dans le kitsch. Pourtant, ici, l’expérience se déroule sans accroc. Les sept titres délivrent à merveille ce bon équilibre entre héritage et modernité. Si vous êtes fan de l’avant-dernier album, vous ne serez pas trop déboussolés, car on est ici dans une parfaite continuité, avec un niveau de qualité supérieure. On ne peut d’ailleurs s’empêcher de penser à la récente livraison pathétique de la bande à Chris Squire et se dire qu’on aurait attendu quelque chose de ce niveau. Il y a même au sein de l’œuvre un lot de ruptures : l’aspect un peu psyché de « Screwed-upness », un morceau en constante évolution entre guitares saccadées et rythmiques syncopées, des petites surprises celtiques du morceau-titre jusqu’à l’épique final « Sky Full Of Painters »… Vingt années de break auront finalement fait du bien à cette entité qui peut aujourd’hui, tel le phénix (ou le nisse ?), renaître de ses cendres en toute majesté. C’est Roine Stolte qui doit être fier… ou jaloux, au choix !