Dead Letter Circus - The Catalyst Fire

Sorti le: 17/09/2013

Par Dan Tordjman

Label: Sumerian Records

Site: www.deadlettercircus.com

Si vous avez jeté un œil sur notre dossier consacré aux groupes progressifs Made in Australia, vous n’avez pas pu passer à côté de Dead Letter Circus. Cette formation elle aussi originaire de Brisbane, tout comme Helm, The Butterfly Effect ou encore Caligula’s Horse fait figure de proue sur la scène prog nationale aux côtés de Karnivool. Son premier album, This Is The Warning avait jeté les bases d’une musique moderne, dans l’air du temps et fraîche comme le décrivait son batteur Luke Williams dans notre entretien.

Les compères se sont beaucoup amusés, lors de l’écriture de The Catalyst Fire, à expérimenter avec divers logiciels de MAO comme Battery et Reason expliquant ainsi la présence d’éléments electro, comme sur « The Veil », et le fort accent mis sur les textures perceptibles au travers des titres. Ainsi, les ambiances atmosphériques déployées sur « Burning Man », n’auront pas de mal à vous transporter le long des trois minutes trente que dure le morceau.

Mais Dead Letter Circus sait également se faire violent comme il le montre sur « Alone Awake » ou « Lodestar » tous deux heavy à souhait. Attention, on parle ici d’approche heavy pour le moins intelligente, dans l’esprit de Muse ou feu-The Mars Volta. Ce grain de folie également audible sur « Lost Without Leaders », établit ainsi une entente tripartite entre passages atmosphériques, sections electro et titres plus couillus. Le travail du guitariste Clint Vincent qui abuse avec délice du delay (rappelant les heures glorieuses de Dredg) est à saluer aussi au même titre que la section rythmique composée de Stewart Hill et Luke Williams. Quant à Kim Benzie, il semble avoir mûri sur son chant, ne cherchant plus la prouesse, à savoir passer de voix de poitrine à voix de tête en claquant des doigts et c’est une sage décision que nous saluons là.

Si l’attente fut grande autour de The Catalyst Fire, on peut maintenant dire qu’elle en valait réellement la peine. La contradiction émanant de ce disque est telle qu’en fermant les yeux, l’on peut être transporté sur une courte durée. Une réussite donc, qui corrobore les dires de Luke Williams sur sa volonté et celle de ses camarades de vouloir écrire une musique à la fois fraîche, sans âge et excitante, nous confortant dans notre théorie que l’avenir du progressif passe par l’Australie. The Catalyst Fire en est la preuve. Alors ce soir, DLC chante quoi ? Ce soir, on vous met… ce soir, on vous met le feu…