Amplifier - Echo Street
Sorti le: 10/03/2013
Par Guillaume Chauvat
Label: Kscope
Site: www.amplifiertheband.com
L’enjeu était de taille. Adeptes d’un rock progressif mâtiné d’influences psychédéliques, les quatre musiciens d’Amplifier avaient placé la barre très haut en sortant en 2011 The Octopus, salué de manière générale par la critique et le public.
Depuis, deux années se sont écoulées et le groupe a choisi la voie du renouvellement. Steve Durose (ex-Oceansize) joue à présent le rôle de seconde guitare alors qu’Alexander Redhead occupe le poste de bassiste. Là ne sont pas les seules turbulences dans l’environnement d’Amplifier. Les Anglais se sont en effet engagés auprès du label Kscope, notamment producteur d’Anathema, Porcupine Tree ou encore Steven Wilson, pour ne citer que ceux-là.
On pouvait supposer qu’autant de changements n’allaient pas être sans conséquence sur leur quatrième production : Echo Street. Intuition confirmée par le chanteur Sel Balamir : « It’s important that people understand that not everything will be like what has gone before. »
Le groupe nous avait promis de la nouveauté. Promesse tenue.
La composition est devenue plus aérienne et le son des guitares, plus clair. La basse a véritablement changé de statut, s’est faite plus discrète. Le ton s’est allégé, désaturé, à l’image des titres « Where the River Goes » ou encore « Between Today and Yesterday », qui contrastent avec l’atmosphère générale de The Octopus ou encore de Insider.
Sel Balamir a étoffé sa gamme technique. Le chant est davantage travaillé et est devenu un instrument primordial, qui introduit et accompagne notre traversée de ce paysage mélancolique, brumeux et résonant. De « Matmos » à « Mary Rose », une douce mélopée, ponctuée de chœurs et de passages fredonnés, enrichit l’ambiance lente et vibrante d’Echo Street.
Il n’y a pas lieu d’opposer The Octopus et Echo Street. Ce dernier est certainement plus direct et, probablement également, plus facile d’écoute que son prédécesseur mais on y perçoit des qualités semblables dans le traitement des ambiances. Après le succès de The Octopus, Amplifier nous offre avec Echo Street une nouvelle belle prestation et fait preuve d’un potentiel d’inventivité et de renouvellement.