The Flower Kings - Banks of Eden

Sorti le: 24/07/2012

Par Florent Canepa

Label: Inside Out

Site: www.flowerkings.se

Après l’heure des double-albums massifs, voici le célèbre groupe suédois de retour avec plus de retenue. Un vrai retour finalement car cinq années séparent déjà Banks of Eden du pépère The Sum of no evil. Plus de simplicité dans le propos, dans l’avancée des ambiances également. Même la pièce principale de vingt cinq minutes que constitue « Numbers » développe son blues rock symphonique sur toute la longueur. Le chemin est finalement plus naturellement tracé que chez Transatlantic, où l’emphase prend parfois le dessus. Puis, c’est autour de quatre morceaux de sept minutes de mettre en valeur leurs atours.

The Flower Kings, sans trop d’audace mais sans trac, réussit à se réinventer à travers l’hymne gazouilleuse « For the love of the gold », qui explose un peu comme Yes. « Pandemonium » fait peser son climat froid (relatif) dans des voix trafiquées et des guitares au bend profond. On lit finalement bien ce que veut nous dire la bande de Roine Stolt qui avait su par le passé émousser notre éveil dans des dédales.

On regrettera les voix tantôt incolores du leader qui dicte plus qu’il ne vit, mais Hasse Fröberg réchauffe l’atmosphère sur « For those about to drown ». C’est ce même titre qui est le moins convaincant car il met en oeuvre des facettes déjà bien développées du groupe, sans y apporter un véritable souffle. Y compris sur le final, épique mais fluet. C’est vrai que c’est aussi un peu la marque de fabrique du groupe que de livrer le son sous une forme sage. Il faut savoir l’accepter.

« Rising the imperial » vient clore l’album. On aboutit à ce qui constitue la véritable ballade, dignes cordes et guitares acoustiques de circonstance. Une basse fretless vient nous rappeler que l’on ne s’occupe pas vraiment d’une musique d’aujourd’hui. Et quand le solo explose, on sait ce qu’on est venu chercher. Une autre pierre dans le jardin d’Eden des Flower Kings. Plus petite mais plus compacte, avec ce qu’il faut de patine.