Teodor Tuff - Solliloquy
Sorti le: 19/01/2012
Par Dan Tordjman
Label: Fireball Records
Site: www.teodortuff.no
Ce groupe scandinave au patronyme sorti des sentiers battus ne vous dit probablement pas grand chose. Et pourtant, il connût son heure de gloire, prenant la température du public lors de tournées en ouverture de Deep Purple ou Whitesnake. Un premier album sorti en 2009 a été suivi d’un break, puis une formation du groupe renouvelée. Seuls Knut Hellem et Knut Lysklætt, respectivement batteur et guitariste, sont restés à bord du navire.
Parmi les nouveaux, on retrouve les frères Christer et Rayner Harøy, guitariste et bassiste chez Divided Multitude accompagnés de … leur cousin Terje Harøy. Ce n’est pas devenu une affaire de famille pour autant, mais l’arrivée du clan Harøy a changé le discours originel de Teodor Tuff, initialement ancré dans le rock seventies. Christer a pris à sa charge un peu moins de la moitié des titres qui composent Soliloquy, le reste venant de la plume de Knut Lysklætt. Le ton s’est donc alourdi à l’écoute des riffs acérés de « The Last Supper », « Addiction » (dont le refrain imparable n’est pas sans rappeler ceux de Circus Maximus). Ce même propos s’accélère parfois sur « Mountain Rose » qui fait mouche.
Aucun temps mort à signaler sur cet album, très homogène sans être monotone pour autant. Au delà des titres précédemment cités, notons quelques autres jolis coups comme « Hymn (For An Embattled Mind) », sur lequel on retrouve la chanteuse Tonje Harøy (quelle famille !), qui fait son effet sans tomber dans la niaiserie à outrance, ainsi que la mignonne ballade au nom parfaitement approprié « Lullaby ». Il faut signaler la présence de quelques invités prestigieux, de quoi donner davantage de crédit à l’ensemble. Mais qui pourra se plaindre de la présence de Jacob Hansen (également en charge du mixage du disque), Eskild Kløften (Divided Multitude), Jeff Waters (Annihilator), Martin Buus (Mercenary) et Mattias IA Eklundh (Freak Kitchen) ? Personne, a priori, alors ne passez pas à côté de Soliloquy, qui confirme l’adage qui prétend que c’est dans les vieux pots que l’on fait les meilleures soupes… tout en y ajoutant quand même une certaine touche de modernité.