ENTRETIEN : SAGA | |
Origine : Canada Style : rock progressif Formé en : 1978 Composition : Rob Moratti – voix Ian Crichton – guitare Jim Crichton – guitare basse, claviers Chris Sutherland – batterie Jim Gilmour – claviers Dernier album : Human Condition (2009) | Ian Crichton, guitariste historique de Saga, a répondu avec concision et clarté aux questions de Progressia… peut-être un peu trop d’ailleurs. Le recrutement d’un chanteur succédant à l’excellent Michael Sadler, la sortie d’un nouvel album et le déroulement d’une tournée de promotion ont servi de terreau, pas très fertile malheureusement, à la discussion suivante qui ne parviendra jamais réellement à s’extraire des voies balisées. La faute à la lassitude due à un agenda surchargé ?
Progressia : Revenons brièvement sur le départ de Michael Sadler, chanteur de Saga depuis les débuts du groupe en 1978. Après trente ans, il a décidé de quitter le navire. Quelles en sont les principales raisons ? Ian Crichton : Il s’est retiré gracieusement de Saga. C’est tout. [NdlR : La concision est définitivement un art à part entière]
Comment avez-vous recruté votre nouveau chanteur, Rob Moratti ? Beaucoup de « voix » se sont montrées intéressées pendant notre année de recherche. Nous avons ensuite organisé une audition à Toronto pour six chanteurs originaires de San Diego, Rochester NY, Montréal, Toronto et un candidat venu spécialement de Finlande. Notre choix s’est finalement porté sur Rob.
Comment situez-vous votre dernier album Human Condition dans l’énorme discographie de Saga ? Il sonne comme quelque chose de très frais. Les choses changent obligatoirement avec un nouveau chanteur. Nous sommes très heureux de ce nouveau Saga.
Sa voix est indéniablement plus « ordinaire » que celle de Michael Sadler et rapproche la musique de Saga vers celles de Toto, Journey ou Kansas. Ne penses-tu t’accorder les faveurs des fans d’AOR que de rock progressif au sens strict du terme ? Tu as raison, car en tant que groupe, nous essayons de faire du mieux que l’on peut et cette voix-là fonctionne à merveille avec nos nouvelles compositions. D’ailleurs, Human Condition a déjà dépassé les ventes de notre précédent album 10.000 Days.
Peux-tu préciser la situation du poste de batteur ? Brian Doerner a été malade et une tournée européenne complète aurait été trop lui demander.
Comment se déroule ce Human Condition Tour ? Le public accepte-t-il le « petit nouveau » (Rob Moratti) ? Tout se passe bien, Rob est en train de trouver ses marques. On a déjà donné vingt-six concerts et le chemin parcouru depuis le premier show apparaît comme remarquable.
Comment Rob trouve-t-il sa place au sein d’un groupe établi depuis trente ans ? Participe-t-il activement à la création des nouveaux morceaux ? Après l’avoir engagé, nous avons enchaîné sur la création de nouveaux titres de mai à novembre 2008. Jim et moi avons composé et envoyé des démos à Rob qui possède un magnifique studio d’enregistrement. En retour, il nous envoyait des idées de mélodies vocales.
Pensez-vous que ce renouveau pour Saga peut éventuellement vous apporter un public différent, voire vous ouvrir les portes d’une nouvelle carrière ? Certainement, ce sera peut-être notre cadeau de Noël pour la fin de l’année ?
Que pensez-vous d’Internet et des nouvelles technologies nées avec l’avènement de l’ère informatique ? Toute cette évolution a-t-elle aidé un groupe comme Saga ? C’est à double tranchant car d’une part, c’est la source de beaucoup de problèmes liés au piratage et d’autre part, d’un point de vue de l’enregistrement, il est incontestable que ce progrès a enfin relegué ces énormes bandes analogiques d’époque.
Etes-vous plus populaire en Amérique du Nord ou en Europe ? L’Europe reste actuellement notre plus gros marché.
Comment s’annonce l’avenir de Saga après cette tournée ? Des festivals sont-ils prévus ? Une tournée est prévue aux Etats-Unis et au Canada. Nous allons également nous produire dans des festivals : à Bucarest en Roumanie le 28 septembre prochain et à Sofia en Bulgarie le 29 juin en compagnie de Queensrÿche et Limp Bizkit.
Propos recueillis par Christophe Gigon site web : Saga retour au sommaire |