Progfest 2013
18/11/2013
Esplanade Room - Melbourne
Par Dan Tordjman
Photos:
Site du groupe : https://www.facebook.com/Progfest
Par Mark Baston. Traduit par Dan Tordjman.
C’est en passe de devenir un rituel : à l’approche de l’automne, la ChromaTeam prend un billet virtuel aller-retour pour le pays des kangourous (quoique, notre Jean-Philippe Haas national et jeune marié qui plus est aurait pu, si ses dates avaient concordé, couvrir l’évènement pendant son voyage de noces !) en vous proposant ce reportage sur le Progfest 2013 Melbourne. On prend donc les mêmes, et on recommence ! C’est une nouvelle fois notre ami Mark Baston qui nous livre un petit résumé.
Une grande attente entourait ce Progfest 2013. Notre collaborateur et ami Mark Baston s’est envolé pour l’Esplanade Hôtel de Melbourne, afin d’être témoin d’une affiche assez alléchante. Comme dans tout festival, un lot de valeurs sûres côtoyait des groupes prometteurs, le tout sur trois scènes, s’il vous plait ! Jongler entre elles sans perdre une miette des concerts représentait un défi. Si le cru 2013 se tenait sans NeObliviscaris, parti sillonner l’Asie, la présence de Voyager avait de quoi rassurer.
C’est à l’atypique trio instrumental Citrus Jam que revient l’honneur d’ouvrir les festivités. La formation est composée d’un duo guitare classique / violon et d’un noyau de groupe standard. Leur style, comme ils aiment à le présenter, est « une frénésie pirate et tropicale; ». On repassera, concernant ce dernier adjectif, étant donné que leur set, composé entre autres de reprises de Metallica, n’a duré qu’une demi-heure. Ce fut suffisant cependant pour noter leur virtuosité et leur énergie. Un album est, d’après nos informations, en prévision. Il n’est pas improbable que nous en reparlions dans un futur proche.
Direction la magnifique Gershwin Room, théâtre de la performance de The Spheres aux teintes Post-Rock. Premier écueil de la journée : des soucis de matériel sont venus pourrir leur set entraînant un retard d’une demi-heure qui se répercutera sur tous les concerts. Ach. Plusieurs fois dans le public l’on a pu entendre à leur sujet : « ils ont intérêt à être bons; ». Et ils le furent, avec un concert littéralement hypnotique, faisant penser parfois à Mushroom Giant ou Tides From Nebula, et ponctué de merveilleux visuels. Mention spéciale à leur batteur Pablo Lopez, un show à lui tout seul ! Difficile de leur en vouloir après une telle performance !
A peine le temps d’un passage au bar, et le prochain groupe est sur le point de démarrer. Dès la première note, on sait qu’on a à faire à Trollhaugen. C’est parti pour un bon moment de lâchage, rappelant un peu Sleepytime Gorilla Museum avec une bonne dose de Korpiklaani. Leur côté excentrique et leur folie eurent vite fait de nous contaminer, faisant de ce set l’un des moments forts de la soirée. Et hop un Cd de plus dans l’escarcelle avec, cerise sur le gâteau, une bière partagée avec le chanteur du groupe !
Mushroom Giant était l’un de ceux dont le nom était coché sur notre liste. Avec leurs visuels épatants et leur longs titres ils font partie du gratin du Post-Rock actuel. Leur concert fut parfait de bout en bout, mettant l’auditoire en transe pendant une quarantaine de minutes. La Chromateam devrait se pencher sur eux d’urgence.
L’organisation très bien ficelée – en dépit de l’incident de The Spheres – était telle qu’il n’y eut pratiquement pas de temps mort. C’est déjà l’heure d’un des premiers moments forts – à titre personnel – de la journée : ToeHider. Clairement, son éminence grise Mike Mills est née pour être une bête de scène. Le public est son hochet et l’espace scénique, son parc d’attractions. L’Espy en redemande. Votre serviteur a beau écumer les concerts depuis une vingtaine d’années, il a rarement été témoin d’une telle prestation vocale, au point d’en avoir le poil dressé. Les deux mille kilomètres qui le séparent de Melbourne sont largement rentabilisés en ces quarante minutes. Le groupe a joué son nouveau titre « Whatever Makes You Feel Superior; », tiré de son prochain album, à côté duquel se sont mêlés des extraits issus des 12 in 12 (insérer lien interview ToeHider). Arjen Lucassen ne s’est pas trompé en l’embauchant pour le nouveau Ayreon, en espérant qu’il lui donne l’exposition qu’il mérite réellement. Et en plus c’est un mec bien, alors que demande le peuple ?
Il fallut courir pour pouvoir assister au set de Caligula’s Horse. Ce n’est pas souvent que le gang du Queensland se déplace et en concert, ça dé-boî-te ! Ce soir il ne déroge pas à la règle : les habitants de Melbourne ont pris cher. En exclusivité, le groupe joue trois extraits de son nouvel album, The Tide, The Thief & The River End dont la chronique est déjà en ligne dans vos colonnes et qui place la barre encore plus haute que Moments From Ephemeral City. Jim Grey a donné une vraie leçon de sensibilité vocale. Quant à Sam Vallen, il prouve, une nouvelle fois, qu’il est un grand guitariste, nourri au biberon par Vai, MacAlpine & Petrucci. Caligula’s Horse est l’un de ces trésors cachés dont recèle la scène progressive australienne. Gageons qu’il s’agisse d’une question de temps avant que leur talent ne soit reconnu par le monde entier.
Déjà huit heures de frénésie musicale progressive. Les jambes commencent à se faire lourdes, le dos souffre et de retour à la Gershwin Room, le public est prêt pour la tête d’affiche de la journée : Voyager. Leur set est carré et bien en place, mais laisse toutefois un goût un peu amer car la part belle est faite à leur quatre albums précédents. Ce fut suffisant néanmoins pour se mettre le public dans sa poche. L’auteur de ces lignes fait un peu la fine bouche, mais cela est probablement dû à la fatigue qui le gagne. Il parvient tout de même à apprécier leur concert au son parfait et adresse même une mention spéciale à leur chanteur Danny Estrin.
Ce fut le point final à une journée bien remplie, à la hauteur des attentes, qui comporte comme tout festival son lot de confirmations (ToeHider, Caligula’s Horse) et d’agréables surprises (The Spheres, Trollhaugen). A la sortie, la première réaction, unanime, était la suivante : « L’an prochain on remet ça !; ». C’est évident : d’année en année le Progfest grossit, s’améliorant sur tous les plans. Welkin Entertainment et en particulier Tim Charles sont à saluer pour cette organisation qui donne déjà envie d’être en août 2014 et qui maintient vivantes les musiques progressives Down Under ! A bientôt chers amis français !
Par Mark Baston. Traduit par Dan Tordjman.
C’est en passe de devenir un rituel : à l’approche de l’automne, la ChromaTeam prend un billet virtuel aller-retour pour le pays des kangourous (quoique, notre Jean-Philippe Haas national et jeune marié qui plus est aurait pu, si ses dates avaient concordé, couvrir l’évènement pendant son voyage de noces !) en vous proposant ce reportage sur le Progfest 2013 Melbourne. On prend donc les mêmes, et on recommence ! C’est une nouvelle fois notre ami Mark Baston qui nous livre un petit résumé.
Une grande attente entourait ce Progfest 2013. Notre collaborateur et ami Mark Baston s’est envolé pour l’Esplanade Hôtel de Melbourne, afin d’être témoin d’une affiche assez alléchante. Comme dans tout festival, un lot de valeurs sûres côtoyait des groupes prometteurs, le tout sur trois scènes, s’il vous plait ! Jongler entre elles sans perdre une miette des concerts représentait un défi. Si le cru 2013 se tenait sans NeObliviscaris, parti sillonner l’Asie, la présence de Voyager avait de quoi rassurer.
C’est à l’atypique trio instrumental Citrus Jam que revient l’honneur d’ouvrir les festivités. La formation est composée d’un duo guitare classique / violon et d’un noyau de groupe standard. Leur style, comme ils aiment à le présenter, est « une frénésie pirate et tropicale; ». On repassera, concernant ce dernier adjectif, étant donné que leur set, composé entre autres de reprises de Metallica, n’a duré qu’une demi-heure. Ce fut suffisant cependant pour noter leur virtuosité et leur énergie. Un album est, d’après nos informations, en prévision. Il n’est pas improbable que nous en reparlions dans un futur proche.
Direction la magnifique Gershwin Room, théâtre de la performance de The Spheres aux teintes Post-Rock. Premier écueil de la journée : des soucis de matériel sont venus pourrir leur set entraînant un retard d’une demi-heure qui se répercutera sur tous les concerts. Ach. Plusieurs fois dans le public l’on a pu entendre à leur sujet : « ils ont intérêt à être bons; ». Et ils le furent, avec un concert littéralement hypnotique, faisant penser parfois à Mushroom Giant ou Tides From Nebula, et ponctué de merveilleux visuels. Mention spéciale à leur batteur Pablo Lopez, un show à lui tout seul ! Difficile de leur en vouloir après une telle performance !
A peine le temps d’un passage au bar, et le prochain groupe est sur le point de démarrer. Dès la première note, on sait qu’on a à faire à Trollhaugen. C’est parti pour un bon moment de lâchage, rappelant un peu Sleepytime Gorilla Museum avec une bonne dose de Korpiklaani. Leur côté excentrique et leur folie eurent vite fait de nous contaminer, faisant de ce set l’un des moments forts de la soirée. Et hop un Cd de plus dans l’escarcelle avec, cerise sur le gâteau, une bière partagée avec le chanteur du groupe !
Mushroom Giant était l’un de ceux dont le nom était coché sur notre liste. Avec leurs visuels épatants et leur longs titres ils font partie du gratin du Post-Rock actuel. Leur concert fut parfait de bout en bout, mettant l’auditoire en transe pendant une quarantaine de minutes. La Chromateam devrait se pencher sur eux d’urgence.
L’organisation très bien ficelée – en dépit de l’incident de The Spheres – était telle qu’il n’y eut pratiquement pas de temps mort. C’est déjà l’heure d’un des premiers moments forts – à titre personnel – de la journée : ToeHider. Clairement, son éminence grise Mike Mills est née pour être une bête de scène. Le public est son hochet et l’espace scénique, son parc d’attractions. L’Espy en redemande. Votre serviteur a beau écumer les concerts depuis une vingtaine d’années, il a rarement été témoin d’une telle prestation vocale, au point d’en avoir le poil dressé. Les deux mille kilomètres qui le séparent de Melbourne sont largement rentabilisés en ces quarante minutes. Le groupe a joué son nouveau titre « Whatever Makes You Feel Superior; », tiré de son prochain album, à côté duquel se sont mêlés des extraits issus des 12 in 12 (insérer lien interview ToeHider). Arjen Lucassen ne s’est pas trompé en l’embauchant pour le nouveau Ayreon, en espérant qu’il lui donne l’exposition qu’il mérite réellement. Et en plus c’est un mec bien, alors que demande le peuple ?
Il fallut courir pour pouvoir assister au set de Caligula’s Horse. Ce n’est pas souvent que le gang du Queensland se déplace et en concert, ça dé-boî-te ! Ce soir il ne déroge pas à la règle : les habitants de Melbourne ont pris cher. En exclusivité, le groupe joue trois extraits de son nouvel album, The Tide, The Thief & The River End dont la chronique est déjà en ligne dans vos colonnes et qui place la barre encore plus haute que Moments From Ephemeral City. Jim Grey a donné une vraie leçon de sensibilité vocale. Quant à Sam Vallen, il prouve, une nouvelle fois, qu’il est un grand guitariste, nourri au biberon par Vai, MacAlpine & Petrucci. Caligula’s Horse est l’un de ces trésors cachés dont recèle la scène progressive australienne. Gageons qu’il s’agisse d’une question de temps avant que leur talent ne soit reconnu par le monde entier.
Déjà huit heures de frénésie musicale progressive. Les jambes commencent à se faire lourdes, le dos souffre et de retour à la Gershwin Room, le public est prêt pour la tête d’affiche de la journée : Voyager. Leur set est carré et bien en place, mais laisse toutefois un goût un peu amer car la part belle est faite à leur quatre albums précédents. Ce fut suffisant néanmoins pour se mettre le public dans sa poche. L’auteur de ces lignes fait un peu la fine bouche, mais cela est probablement dû à la fatigue qui le gagne. Il parvient tout de même à apprécier leur concert au son parfait et adresse même une mention spéciale à leur chanteur Danny Estrin.
Ce fut le point final à une journée bien remplie, à la hauteur des attentes, qui comporte comme tout festival son lot de confirmations (ToeHider, Caligula’s Horse) et d’agréables surprises (The Spheres, Trollhaugen). A la sortie, la première réaction, unanime, était la suivante : « L’an prochain on remet ça !; ». C’est évident : d’année en année le Progfest grossit, s’améliorant sur tous les plans. Welkin Entertainment et en particulier Tim Charles sont à saluer pour cette organisation qui donne déjà envie d’être en août 2014 et qui maintient vivantes les musiques progressives Down Under ! A bientôt chers amis français !