Steven Wilson
29/05/2012
Le Trianon - Paris
Par Dan Tordjman
Photos:
Site du groupe : www.swhq.co.uk
Setlist :
No Twilight Within the Courts of the Sun / Index / Deform to Form a Star / Sectarian / Postcard / Remainder the Black Dog / Harmony Korine / Abandoner / Insurgentes / Luminol / No Part of Me / Raider II // Rappel : Get all You Deserve
Chromatique souhaite un bon voyage au bout du monde à Rémy Turpault qui a alimenté des années durant Progressia de ses articles et dossiers.
En bon inspecteur des travaux finis, Steven Wilson avait décidé après la première couche passée en octobre dernier, de revenir parachever son œuvre dans la capitale, confirmant ainsi un peu plus encore, l’état de grâce qui l’habite depuis la sortie de son deuxième effort solo. Silence sur le plateau, moteur, action ! Certes, pour certains membres de la Chromateam, déjà présents au Bataclan le 26 octobre dernier, l’excitation était moins présente et moins palpable. Pourtant, dans le cadre classieux du Trianon, les petites mains qui s’affairent régulièrement à vous conter leurs pérégrinations progressives s’apprêtent à vivre une nouvelle fois une soirée riche en intensité.
Le premier constat concerne l’assistance venue pourtant en nombre mais, comme au 50, boulevard Voltaire la salle n’affiche pas complet. Nous avons droit à un film projeté sur un rideau, d’environ une heure, servant de support visuel à Cenotaph de Bass Communion. Il aurait été de bon ton de servir l’album de Storm Corrosion en fond musical plutôt que cette bouillie sonore qui peine définitivement à se faire sa place dans l’esprit des fans.
Est-on en passe d’assister à un véritable copier / coller du concert donné l’an dernier ? La question se pose à l’arrivée sur scène sous les vivas de Marco Minnemann qui a considérablement accru son capital sympathie dans l’hexagone. L’Allemand est rejoint par Nick Beggs, Niko Tsonev, Theo Travis et Adam Holzman et sans surprise, c’est « No Twilight Within the Courts of the Sunny » qui ouvre les débats. Le maître de cérémonie se joint à ses camarades de jeu et le charme opère. L’attention créée par la seule personne de Steven Wilson ferait presque oublier la présence de ce satané tissu. Et pourtant le voile finit par lâcher pendant « Sectarian ». Auparavant, l’audience a pu se délecter d’un limpide « Deform To Form A Star ».
Si « Remainder the Black Dog » fait désormais figure de pierre angulaire dans le répertoire du musicien anglais, Paris semble représenter une escale à part pour lui. Oui, Paris est magique, à tel point qu’il gratifie la ville Lumière d’un cadeau jamais joué sur scène qui a pour nom « Insurgentes ». Un joli présent qui renvoie « Like Dust I Have Cleared From My Eye » aux oubliettes. Et puis Steven Wilson n’a pas envie d’en rester là et interprète « Luminol » un titre de son prochain album studio à venir, le premier qui sera enregistré avec la formation qui l’accompagne. Musicalement très riche, il détonne un peu par rapport au reste du répertoire connu à ce jour, plus empreint de groupes comme Yes, Genesis voire les Dixie Dregs ! C’est un pavé qui de prime abord semble dur à ingérer. Jamais l’artiste ne nous avait habitués à tant de folie dans ses compositions et il n’est pas dit que les fans adhèrent immédiatement. Il semble plus logique, en revanche, de replacer ce titre dans le contexte plus complet d’un album, qu’isolé et noyé dans une setlist cohérente articulée à juste titre autour d’Insurgentes et Grace For Drowning.
Vient alors le moment qu’attend tout le Trianon, y compris Djul, Eric Verdin, Rémy Turpault et Jérôme Walczak, des anciennes plumes qui ont sévi chez Progressia et venues, elles-aussi, assister à l’orgasme de la soirée : « Raider II ». Appelons un chat, un chat : ce titre à lui seul vaut le déplacement. Et l’on frôle le blasphème, avant qu’un écervelé ne soit remis à sa place pour avoir osé souiller de sa voix, la solennité et la quiétude de cette lancinante intro, annonciatrice d’un déluge à la fois progressif et hypnotique. On ne s’en lasse vraiment pas !
Cerise en guise de rappel : Steven Wilson et ses acolytes balancent « Get all You Deserve » masque à gaz en prime (c’est désormais un rituel). Difficile de tirer des conclusions de cette soirée. Les avis convergent ou divergent autour des bières servies au bar du Trianon. On reste une nouvelle fois songeur quant à l’utilité réelle de ce film. Les discussions entamées cet hiver ne sont pas prêtes de se terminer. En vérité, on aurait très bien pu faire un copier / coller de l’article publié en novembre dernier. Après tout, la vérité est bien que Steven Wilson est un concept à lui tout seul.
Chromatique souhaite un bon voyage au bout du monde à Rémy Turpault qui a alimenté des années durant Progressia de ses articles et dossiers.
En bon inspecteur des travaux finis, Steven Wilson avait décidé après la première couche passée en octobre dernier, de revenir parachever son œuvre dans la capitale, confirmant ainsi un peu plus encore, l’état de grâce qui l’habite depuis la sortie de son deuxième effort solo. Silence sur le plateau, moteur, action ! Certes, pour certains membres de la Chromateam, déjà présents au Bataclan le 26 octobre dernier, l’excitation était moins présente et moins palpable. Pourtant, dans le cadre classieux du Trianon, les petites mains qui s’affairent régulièrement à vous conter leurs pérégrinations progressives s’apprêtent à vivre une nouvelle fois une soirée riche en intensité.
Le premier constat concerne l’assistance venue pourtant en nombre mais, comme au 50, boulevard Voltaire la salle n’affiche pas complet. Nous avons droit à un film projeté sur un rideau, d’environ une heure, servant de support visuel à Cenotaph de Bass Communion. Il aurait été de bon ton de servir l’album de Storm Corrosion en fond musical plutôt que cette bouillie sonore qui peine définitivement à se faire sa place dans l’esprit des fans.
Est-on en passe d’assister à un véritable copier / coller du concert donné l’an dernier ? La question se pose à l’arrivée sur scène sous les vivas de Marco Minnemann qui a considérablement accru son capital sympathie dans l’hexagone. L’Allemand est rejoint par Nick Beggs, Niko Tsonev, Theo Travis et Adam Holzman et sans surprise, c’est « No Twilight Within the Courts of the Sunny » qui ouvre les débats. Le maître de cérémonie se joint à ses camarades de jeu et le charme opère. L’attention créée par la seule personne de Steven Wilson ferait presque oublier la présence de ce satané tissu. Et pourtant le voile finit par lâcher pendant « Sectarian ». Auparavant, l’audience a pu se délecter d’un limpide « Deform To Form A Star ».
Si « Remainder the Black Dog » fait désormais figure de pierre angulaire dans le répertoire du musicien anglais, Paris semble représenter une escale à part pour lui. Oui, Paris est magique, à tel point qu’il gratifie la ville Lumière d’un cadeau jamais joué sur scène qui a pour nom « Insurgentes ». Un joli présent qui renvoie « Like Dust I Have Cleared From My Eye » aux oubliettes. Et puis Steven Wilson n’a pas envie d’en rester là et interprète « Luminol » un titre de son prochain album studio à venir, le premier qui sera enregistré avec la formation qui l’accompagne. Musicalement très riche, il détonne un peu par rapport au reste du répertoire connu à ce jour, plus empreint de groupes comme Yes, Genesis voire les Dixie Dregs ! C’est un pavé qui de prime abord semble dur à ingérer. Jamais l’artiste ne nous avait habitués à tant de folie dans ses compositions et il n’est pas dit que les fans adhèrent immédiatement. Il semble plus logique, en revanche, de replacer ce titre dans le contexte plus complet d’un album, qu’isolé et noyé dans une setlist cohérente articulée à juste titre autour d’Insurgentes et Grace For Drowning.
Vient alors le moment qu’attend tout le Trianon, y compris Djul, Eric Verdin, Rémy Turpault et Jérôme Walczak, des anciennes plumes qui ont sévi chez Progressia et venues, elles-aussi, assister à l’orgasme de la soirée : « Raider II ». Appelons un chat, un chat : ce titre à lui seul vaut le déplacement. Et l’on frôle le blasphème, avant qu’un écervelé ne soit remis à sa place pour avoir osé souiller de sa voix, la solennité et la quiétude de cette lancinante intro, annonciatrice d’un déluge à la fois progressif et hypnotique. On ne s’en lasse vraiment pas !
Cerise en guise de rappel : Steven Wilson et ses acolytes balancent « Get all You Deserve » masque à gaz en prime (c’est désormais un rituel). Difficile de tirer des conclusions de cette soirée. Les avis convergent ou divergent autour des bières servies au bar du Trianon. On reste une nouvelle fois songeur quant à l’utilité réelle de ce film. Les discussions entamées cet hiver ne sont pas prêtes de se terminer. En vérité, on aurait très bien pu faire un copier / coller de l’article publié en novembre dernier. Après tout, la vérité est bien que Steven Wilson est un concept à lui tout seul.
Chromatique souhaite un bon voyage au bout du monde à Rémy Turpault qui a alimenté des années durant Progressia de ses articles et dossiers.