God Is An Astronaut
14/01/2013
Glazart - Paris
Par Renaud Besse Bourdier
Photos:
Site du groupe : www.superadmusic.com/god
Setlist :
When Everything Dies / Fragile / From Dust to the Beyond / Age of the Fifth Sun / Echoes / Remembrance Day / Shadows / Worlds In Collision / Zodiac / Snowfall / Suicide by Star / Forever Lost / Route 666 // All Is Violent, All Is Bright / Fire Flies and Empty SkiesIl y avait longtemps que les Irlandais de God Is An Astronaut n’étaient pas venus poser leur navette à Paris. Trois ans, en réalité, depuis leur première et unique performance en France, dans la salle du Glaz’art au nord de Paris… à l’époque, le groupe ne comptait que trois membres mais avait de l’énergie à revendre et des fans dévoués.
C’est à la fin de l’automne 2012 que le retour a lieu, et le Glaz’art est plein à craquer pour l’occasion. Pas de première partie, la soirée est entièrement consacré à God Is An Astronaut qui célèbrent alors leurs dix ans d’existence. Cette fois, ils sont deux fois plus nombreux : deux guitaristes, un claviériste, un bassiste et un batteur, et un nombre insensé de pédales d’effets.
Le concert commence en douceur et avec timidité ; les musiciens arrivent dans le silence, jusqu’à ce que l’un d’eux se décide à saluer la foule (qui comprend alors que ce sont bien des artistes sur scène et non pas des techniciens), et celle-ci de répondre avec beaucoup d’enthousiasme. « When Everything Dies » ouvre la danse, suivie de « Fragile » : le groupe ouvre donc avec deux morceaux tirés de l’album qui l’a fait connaître dans le milieu du post-rock, All is Violent, All is Bright. Tous ses disques sont passés en revue pour ce concert anniversaire, et l’on sent les musiciens assez émus d’en être arrivé à ce point dans leur carrière lors des rares moments de communications avec le public (l’occasion d’apprendre que le délai entre leur premier et unique concert en France et ce dernier était dû au fait qu’ils s’étaient fait entuber et n’avaient pas été payés pour leur performance).
Si les éclairages du Glaz’art ne sont pas vraiment fantastiques, on ne trouve en revanche rien à redire concernant le son : la balance est plus que correcte et tous les instruments se font parfaitement entendre. Le batteur délivre ses coups avec une énergie sans pareille ; que cela soit pour le groove des passages calmes ou la violence des envolées lyriques, il répond toujours présent et est certainement le gros point fort du groupe pour une performance live. Au fur et à mesure que les morceaux défilent, les guitaristes, le bassiste et le claviériste se libèrent petit à petit, et très vite les cheveux et les têtes s’agitent au rythme des riffs. C’est le claviériste, qui pourtant supposé être le plus stable au vu de son instrument, est le plus agité ; le bassiste quant à lui se donne des airs de Steven Wilson en jouant les chefs d’orchestre pour indiquer les breaks… bref, tout le monde s’en donne à cœur joie. Le public en revanche reste bien plus timide, et si les applaudissements ne sont pas en reste, on pourra regretter son immobilité générale.
Si une chose frappe durant ce concert, c’est bien la diversité de la musique de God Is An Astronaut : le post-rock en tant que genre est facilement menacé par la répétitivité, mais les Irlandais savent varier l’intensité ainsi que les rythmes dans leurs compositions, et on ne s’ennuie pas un instant. Après une heure et quelques vingt minutes, God Is An Astronaut quitte la scène puis revient pour le rappel traditionnel, et interprète son morceau le plus connu, « All is Violent, All is Bright », durant lequel le batteur se lâche complètement et martyrise ses toms. Le concert s’achève sur un « Fire Flies And Empty Skies » d’un groove du tonnerre, et sur une promesse ; God Is An Astronaut reviendra en France, et avant 2015.
Sans doute pour promouvoir le prochain album, qui devrait sortir ce printemps selon les dires du leader Torsten Kinsella ? En tout cas, c’est ce que nous espèrons.