Symphony X

05/04/2011

Elysée-Montmartre - Paris

Par Dan Tordjman

Photos:

Marjorie Coulin

Site du groupe : www.symphonyx.com

Setlist :

Of Sins and Shadows / Domination / Serpent's Kiss / End of Innocence / Paradise Lost / Inferno (Unleash the Fire) / Smoke and Mirrors / Dehumanized / Set the World on Fire (The Lie of Lies) / Rappel : Sea of Lies

Fin des vacances parisiennes rime avec reprise des activités telluriques. Pour preuve, ce Festival Power of Metal, marqué par le retour en France de Nevermore & Symphony X. Lumière, caméra, action…


Il est étonnant de voir Symphony X figurer en tête d’affiche de ce Power of Metal Festival, aux coté des poètes de Mercenary, pour ne citer qu’eux. C’est d’ailleurs l’ennui qui prévaut durant la prestation des Danois, comme le prouve une assistance clairsemée et passive. Le chanteur et bassiste René Perdersen a beau se démener, l’effort reste vain : pas une once d’enthousiasme. De fait, le groupe plie son set sans sourciller et s’éclipse sans demander son reste, au grand soulagement de certains.

Pour les amateurs de progressif au nez très creux, chaque apparition scénique de Devon Graves fait figure de phénomène. Dead Soul Tribe enterré, le génial Anglais réactive Psychotic Waltz, après un sommeil de près de quinze ans. Si le chanteur est toujours aussi captivant, force est de constater hélas qu’il n’en est pas de même pour la musique proposée par ses acolytes. Là aussi l’ennui prédomine, injustement d’ailleurs, car Psychotic Waltz a su, le temps de quatre albums studio, susciter l’intérêt de beaucoup d’aficionados. Bon gré mal gré, le groupe finit par recueillir quelques suffrages, mais qui restent sans comparaison avec le premier raz-de-marée venu d’Amérique, Nevermore.

Devant un important contingent d’inconditionnels, le gang de Seattle prouve très vite qu’il est dans une forme olympique. Impressionnants de facilité, Warrell Dane et sa clique distribuent des claques à tout va, notamment avec « Inside Four Walls » chargé d’ouvrir le set. Deux autres sommets suivent, avec « This Godless Endeavour » et « Enemies of Reality », sur lequel un fan complètement déchaîné monte sur scène pour chanter avec Warrell Dane et finit par lui voler la vedette (ce qui n’est pas un mince exploit quand on connaît le charisme du bonhomme). Ajoutons à cela une touche féminine en la présence de Dagna, qui remplace Jim Shepperd à la basse et se taille un franc succès. Et « Narcosynthesis », dans tout ça ? Passé à la trappe, au grand dam de beaucoup de spectateurs ! Quoi qu’il en soit Nevermore fait saigner l’Elysée Montmartre, et Symphony X aura fort à faire pour s’imposer !

On peut légitimement s’interroger sur la capacité de la formation américaine à dépasser l’énergie de ses compatriotes, car cette tournée fait en quelque sorte office de récréation. Le groupe du New Jersey vient de mettre sous presse Iconoclast, son nouvel album, et après un temps certain passé en studio, Michael Romeo et sa bande ont visiblement des fourmis dans les jambes et les doigts.

Tuons le suspense d’entrée. Les inquiétudes éventuelles auront été balayées d’un revers de main de Sébastien Chabal, non, pardon, de Russell Allen qui, dès les premières mesures de « Of Sins & Shadows » méduse littéralement l’assistance. Le bougre n’a jamais paru aussi à l’aise. Tel Jésus distribuant des pains, Symphony X n’est pas venu conter fleurette et se lance dans une distribution en règle de steaks imposants. Et il s’agit de morceaux de premier choix, s’il vous plaît : « Domination » ou « Smoke & Mirrors » font plier l’auditoire. « Inferno » achève de le mettre à genoux provoquant ainsi l’hilarité de Michael Romeo qui, avec sa bonhomie habituelle, n’a pas fini d’écœurer les apprentis guitaristes. Le tout sous les regards de Warrell Dane et Devon Graves, tous deux impressionnés, de leur propre aveu.

Les nouveautés prennent la forme de deux nouveaux titres, « End of Innocence » et “Deshumanized”. Le premier reste dans la tradition du groupe, très mélodique bien que sans doute plus énergique. Le second, en revanche, malgré un bon retour du public, a plus de mal à l’applaudimètre, la faute sans doute à une surprenante couleur, proche de Pantera et Meshuggah. Pour finir, « Set the World on Fire » et « Sea of Lies » plantent la dernière banderille d’une soirée marquante par une communion entre le groupe et son public. La romance entre Symphony X et Paris semble durer, et il serait bien incongru de s’en plaindre !

Fin des vacances parisiennes rime avec reprise des activités telluriques. Pour preuve, ce Festival Power of Metal, marqué par le retour en France de Nevermore & Symphony X. Lumière, caméra, action…


Il est étonnant de voir Symphony X figurer en tête d’affiche de ce Power of Metal Festival, aux coté des poètes de Mercenary, pour ne citer qu’eux. C’est d’ailleurs l’ennui qui prévaut durant la prestation des Danois, comme le prouve une assistance clairsemée et passive. Le chanteur et bassiste René Perdersen a beau se démener, l’effort reste vain : pas une once d’enthousiasme. De fait, le groupe plie son set sans sourciller et s’éclipse sans demander son reste, au grand soulagement de certains.

Pour les amateurs de progressif au nez très creux, chaque apparition scénique de Devon Graves fait figure de phénomène. Dead Soul Tribe enterré, le génial Anglais réactive Psychotic Waltz, après un sommeil de près de quinze ans. Si le chanteur est toujours aussi captivant, force est de constater hélas qu’il n’en est pas de même pour la musique proposée par ses acolytes. Là aussi l’ennui prédomine, injustement d’ailleurs, car Psychotic Waltz a su, le temps de quatre albums studio, susciter l’intérêt de beaucoup d’aficionados. Bon gré mal gré, le groupe finit par recueillir quelques suffrages, mais qui restent sans comparaison avec le premier raz-de-marée venu d’Amérique, Nevermore.

Devant un important contingent d’inconditionnels, le gang de Seattle prouve très vite qu’il est dans une forme olympique. Impressionnants de facilité, Warrell Dane et sa clique distribuent des claques à tout va, notamment avec « Inside Four Walls » chargé d’ouvrir le set. Deux autres sommets suivent, avec « This Godless Endeavour » et « Enemies of Reality », sur lequel un fan complètement déchaîné monte sur scène pour chanter avec Warrell Dane et finit par lui voler la vedette (ce qui n’est pas un mince exploit quand on connaît le charisme du bonhomme). Ajoutons à cela une touche féminine en la présence de Dagna, qui remplace Jim Shepperd à la basse et se taille un franc succès. Et « Narcosynthesis », dans tout ça ? Passé à la trappe, au grand dam de beaucoup de spectateurs ! Quoi qu’il en soit Nevermore fait saigner l’Elysée Montmartre, et Symphony X aura fort à faire pour s’imposer !

On peut légitimement s’interroger sur la capacité de la formation américaine à dépasser l’énergie de ses compatriotes, car cette tournée fait en quelque sorte office de récréation. Le groupe du New Jersey vient de mettre sous presse Iconoclast, son nouvel album, et après un temps certain passé en studio, Michael Romeo et sa bande ont visiblement des fourmis dans les jambes et les doigts.

Tuons le suspense d’entrée. Les inquiétudes éventuelles auront été balayées d’un revers de main de Sébastien Chabal, non, pardon, de Russell Allen qui, dès les premières mesures de « Of Sins & Shadows » méduse littéralement l’assistance. Le bougre n’a jamais paru aussi à l’aise. Tel Jésus distribuant des pains, Symphony X n’est pas venu conter fleurette et se lance dans une distribution en règle de steaks imposants. Et il s’agit de morceaux de premier choix, s’il vous plaît : « Domination » ou « Smoke & Mirrors » font plier l’auditoire. « Inferno » achève de le mettre à genoux provoquant ainsi l’hilarité de Michael Romeo qui, avec sa bonhomie habituelle, n’a pas fini d’écœurer les apprentis guitaristes. Le tout sous les regards de Warrell Dane et Devon Graves, tous deux impressionnés, de leur propre aveu.

Les nouveautés prennent la forme de deux nouveaux titres, « End of Innocence » et “Deshumanized”. Le premier reste dans la tradition du groupe, très mélodique bien que sans doute plus énergique. Le second, en revanche, malgré un bon retour du public, a plus de mal à l’applaudimètre, la faute sans doute à une surprenante couleur, proche de Pantera et Meshuggah. Pour finir, « Set the World on Fire » et « Sea of Lies » plantent la dernière banderille d’une soirée marquante par une communion entre le groupe et son public. La romance entre Symphony X et Paris semble durer, et il serait bien incongru de s’en plaindre !