Porcupine Tree

21/04/2003

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Par Dan Tordjman

Photos:

Site du groupe :

LIVE REPORT : PORCUPINE TREE

 

Artiste : Porcupine Tree
Lieu :
Paris, le Trabendo
Date :
11 mars 2003
Photos :
Dan Tordjman

Set-list : Blackest Eyes – The Sound Of Muzzak – Gravity Eyelids – Even Less – Slave – Wedding Nails – Last Chance To Evacuate Planet Earth Before It Is Recycled – Hatesong – Waiting – The Creator Has A Mastertape – Heart Attack In A LayBy – Shesmovedon – Rappel : Dark Matter – Tinto Brass

Ce concert de Porcupine Tree était attendu. Avec un album déjà consacré par beaucoup comme l’un des disques majeurs de 2003, Steven Wilson et son équipe d’orfèvres étaient observés avec attention. Vous n’y étiez pas ? Rassurez-vous, nous, si… et nous ne pouvons qu’être désolés pour les absents parisiens qui, à nouveau, ont eu tort de ne pas s’être rendus au Trabendo.

Devant le public d’un Trabendo quasiment comble, ce fut au guitariste de Porcupine Tree, John Wesley, que revint la difficile tache d’ouvrir la soirée seul sur scène avec sa guitare acoustique. Wesley est assez à l’aise dans cet exercice : le bonhomme avait ouvert dans des conditions similaires pour Marillion à la Cigale en 1994 sur la tournée Brave. Il s’avèra cependant que sa prestation, bien que très plaisante, tourna à l’anecdotique, quant bien même il parvint à établir un contact avec le public par l’intermédiaire de quelques mots dans la langue de Molière.

La tension monte d’un cran lorsque Porcupine Tree investit la petite scène du Trabendo, avec “Blackest Eyes“. Le son est plus que correct, tout au plus note-t-on une basse qui écrase un peu le tout.

Si en plus de John Wesley à nouveau, on reconnaît les fidèles Colin Edwin (véritable sosie de Jean-Pierre Coffe) à la basse et Richard Barbieri (véritable clone d’Alain Chabat) derrière ses synthés aux cotés de Steven Wilson, les regards sont souvent tournés vers Gavin Harrison (frère jumeau de Franck Dubosc) qui, derrière sa batterie est un véritable pilier. Rien à voir avec Chris Maitland, certes, mais Harrison est là, et pas de doute, il sait y faire. Certains diront que son jeu est trop clinique, mais quelle efficacité ! Les Anglais enchaînent avec “The Sound Of Muzzak“ et ce ne sont pas moins de sept titres tirés d’In Absentia qui sont interprétés ce soir-là, soit près de la moitié de la setlist proposée par Wilson et ses compères.

Parlons-en, justement, de Steven Wilson. Le mentor de Porcupine Tree est en état de grâce. Parfaitement en voix et très inspiré dans ses solos, il dégage une aura qui force l’admiration et parvient à hypnotiser le public sur un “Even Less“ on ne peut plus planant. A l’inverse, il se montre complètement déchaîné sur “Wedding Nails“.

Premier moment fort de la soirée, une version dantesque de “Hatesong“, tirée de Lightbulb Sun sur laquelle Gavin Harrison s’en donne littéralement à cœur joie à travers un solo de batterie audacieux, qui aura fini d’affirmer sa réputation d’excellent batteur. Bluffé, le public se remet de ses émotions sur “Waiting“, qui sera hélas le seul clin d’œil fait à Signify

Lorsque retentit l’intro de “The Creator Has A Mastertape“, le Trabendo laisse entendre un grondement de plaisir, pour une version très heavy, qui contraste avec le splendide “Shesmovedon“, lequel permet aux esprits de se calmer et de redescendre un peu sur terre.

Le rappel sera-t-il une simple formalité pour Porcupine Tree ? Sûrement pas ! Et c’est avec “Darkmatter“ et une version d’anthologie de “Tinto Brass“ qu’on n’attendait pas que le groupe finit d’achever l’auditoire. Une soirée à mi-chemin entre mystère et plaisir de mélanger les ambiances, et les sourires étaient bien présents sur les visages à la sortie du Trabendo. Après une telle prestation, on ne peut que demander : vous revenez quand, Monsieur Wilson ?

Dan Tordjman

site web : http://www.porcupinetree.com

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