Oto Spooky
29/09/2010
Java - Paris
Par Fanny Layani
Photos: V. Chassat
Site du groupe : http://www.myspace.com/otospooky
Un concert d’Oto Spooky ne se refuse pas ! En cette rentrée où les concerts n’abondent pas encore, la Java reste pourtant bien vide avec un tiers de salle rempli seulement ! Qu’à cela ne tienne, il faut plus que ces conditions malheureusement familières aux jeunes groupes de la capitale pour entamer l’enthousiasme du quartette francilien.
Cet engouement a pourtant de quoi être douché par un faux départ déstabilisant. Après quelques secondes de musique, c’est la panique ! Nicolas Custaud perd le boulon de fixation de sa sangle de basse, et c’est l’ensemble du public qui est invité à communier avec les musiciens à la recherche de l’objet manquant, tandis que guitare et batterie meublent le silence de petites rythmiques sympathiques. Las, ledit boulon ne sera jamais retrouvé et le bassiste finira assis, drapé dans sa dignité, mais arborant toujours fièrement un t-shirt des Mothers of Invention, indice on ne peut plus clair des amours musicales de ces quatre garçons dans le vent.
Les titres s’enchaînent sans temps mort, mêlant à l’ombre de Frank Zappa quelques touches subtiles de Mr. Bungle ou de Magma, pour un résultat bien à eux. Et si les premiers morceaux sont un peu engoncés, à l’image du malheureux bassiste d’ordinaire volubile, cette fois rivé à sa chaise, la sauce prend finalement et le concert va crescendo pour se clore sur le final tonitruant qu’est « Barbies in Hell » à la rythmique infernale aux toms et au texte scandé à plusieurs voix, le tout s’emballant en une transe zeuhl quasi méphitique et irrésistible.
Les qualités scéniques d’Oto Spooky font ainsi écho à celles de leur album studio éponyme : des influences certes perceptibles mais rondement digérées, une créativité bien supérieure à la moyenne des groupes de ce statut, une maitrise instrumentale individuelle et de groupe pour le moins impressionnante, des mises en place impeccables malgré la complexité des titres (la reprise de « The Sparrow Song » de Fred Frith, d’une technicité impressionnante, achève de convaincre), et une personnalité musicale déroutante au premier abord, mais qui se révèle très attachante par la suite.
Impeccable sur les textes scandés et sur les passages à plusieurs voix, le chant manque néanmoins de mélodie et limite Julien Wack dans la possibilité d’enrichir ses propres parties de guitare. À un défaut près donc, Oto Spooky passe brillamment la dure épreuve du live. En revanche, de Lipstick Std qui leur succède sur scène, on ne retiendra que le nom…
Cet engouement a pourtant de quoi être douché par un faux départ déstabilisant. Après quelques secondes de musique, c’est la panique ! Nicolas Custaud perd le boulon de fixation de sa sangle de basse, et c’est l’ensemble du public qui est invité à communier avec les musiciens à la recherche de l’objet manquant, tandis que guitare et batterie meublent le silence de petites rythmiques sympathiques. Las, ledit boulon ne sera jamais retrouvé et le bassiste finira assis, drapé dans sa dignité, mais arborant toujours fièrement un t-shirt des Mothers of Invention, indice on ne peut plus clair des amours musicales de ces quatre garçons dans le vent.
Les titres s’enchaînent sans temps mort, mêlant à l’ombre de Frank Zappa quelques touches subtiles de Mr. Bungle ou de Magma, pour un résultat bien à eux. Et si les premiers morceaux sont un peu engoncés, à l’image du malheureux bassiste d’ordinaire volubile, cette fois rivé à sa chaise, la sauce prend finalement et le concert va crescendo pour se clore sur le final tonitruant qu’est « Barbies in Hell » à la rythmique infernale aux toms et au texte scandé à plusieurs voix, le tout s’emballant en une transe zeuhl quasi méphitique et irrésistible.
Les qualités scéniques d’Oto Spooky font ainsi écho à celles de leur album studio éponyme : des influences certes perceptibles mais rondement digérées, une créativité bien supérieure à la moyenne des groupes de ce statut, une maitrise instrumentale individuelle et de groupe pour le moins impressionnante, des mises en place impeccables malgré la complexité des titres (la reprise de « The Sparrow Song » de Fred Frith, d’une technicité impressionnante, achève de convaincre), et une personnalité musicale déroutante au premier abord, mais qui se révèle très attachante par la suite.
Impeccable sur les textes scandés et sur les passages à plusieurs voix, le chant manque néanmoins de mélodie et limite Julien Wack dans la possibilité d’enrichir ses propres parties de guitare. À un défaut près donc, Oto Spooky passe brillamment la dure épreuve du live. En revanche, de Lipstick Std qui leur succède sur scène, on ne retiendra que le nom…