Citadel
10/06/2010
Klub - Paris
Par Jérôme Walczak
Photos: Dan Tordjman
Site du groupe :
Citadel fait partie de ces petites bombes précoces qui semblent vouloir rivaliser avec les grands anciens. C’est une évidence, le rock de ce trio enthousiaste et haletant, épique, construit comme un navire interstellaire, qui râcle bien là où il faut sans toutefois trop tacher sur les bords, relève de la nouveauté. L’épreuve de la sortie du disque réussie avec brio, c’est à celle de la scène que les Français ont décidé de se confronter.
C’est au Klub de Paris que le groupe a posé ses bagages en fin de soirée à une heure où le public, pourtant loin d’être timoré, déserte peu à peu cette petite cave si accueillante au son toutefois aléatoire. Eh bien tant mieux pour ceux qui sont restés, car la prestation est énergique et globalement très structurée. Pendant près d’une heure, Frédéric Martin-Bouyer, Julien Zordan et Michael Galand, parfaitement coordonnés, distillent la plupart des titres de Textures of the Impact, et d’autres issus de leur précédents travaux.
Si le professionnalisme remarquable des trois impétrants est évident, avec des instruments qui communiquent avec tact, la sonorisation du lieu ne rend décidément pas justice à ces excès de virtuosité, comme il ne permet pas de mettre suffisamment en valeur la voix de Frédéric Martin-Bouyer, dont on peine à distinguer la plupart des paroles. Qu’importe, la grande force de Citadel est de rendre mélodiques des prouesses techniques qui jamais ne sombrent dans la débauche spectaculaire.
Voilà des musiciens qui ont compris que leur talent doit être mis au service de la musique et du public. Ainsi, nulles pérégrinations instrumentales longues et fastidieuses, au contraire, le son se doit d’être lisible, en enlevant toutes les petites scories susceptibles de rendre le propos moins éclatant. En tenant compte de cette démarche, il n’est pas impossible que les trois de Citadel réussissent à séduire un plus large public, d’autant que leur dernier album présente un panache varié : rock, musique épique, bluesy, à l’image de « Deceased Illusionist » au rythme hypnotique décliné un peu à la manière d’un road movie, ou le saccadé « Dinorider ».
Cette grande diversité se reflète pourtant mal auprès d’un public néophyte et profane, d’où peut-être cette sensation pour certains d’une trop grande variété de styles. Les avertis eux s’en délectent et permettent dès lors au groupe de transformer l’essai, de scander haut et fort la passion qui les anime et qui devrait leur permettre d’asseoir une position confortable sur cette scène rock en pleine mutation, et ce pour les années à venir.
C’est au Klub de Paris que le groupe a posé ses bagages en fin de soirée à une heure où le public, pourtant loin d’être timoré, déserte peu à peu cette petite cave si accueillante au son toutefois aléatoire. Eh bien tant mieux pour ceux qui sont restés, car la prestation est énergique et globalement très structurée. Pendant près d’une heure, Frédéric Martin-Bouyer, Julien Zordan et Michael Galand, parfaitement coordonnés, distillent la plupart des titres de Textures of the Impact, et d’autres issus de leur précédents travaux.
Si le professionnalisme remarquable des trois impétrants est évident, avec des instruments qui communiquent avec tact, la sonorisation du lieu ne rend décidément pas justice à ces excès de virtuosité, comme il ne permet pas de mettre suffisamment en valeur la voix de Frédéric Martin-Bouyer, dont on peine à distinguer la plupart des paroles. Qu’importe, la grande force de Citadel est de rendre mélodiques des prouesses techniques qui jamais ne sombrent dans la débauche spectaculaire.
Voilà des musiciens qui ont compris que leur talent doit être mis au service de la musique et du public. Ainsi, nulles pérégrinations instrumentales longues et fastidieuses, au contraire, le son se doit d’être lisible, en enlevant toutes les petites scories susceptibles de rendre le propos moins éclatant. En tenant compte de cette démarche, il n’est pas impossible que les trois de Citadel réussissent à séduire un plus large public, d’autant que leur dernier album présente un panache varié : rock, musique épique, bluesy, à l’image de « Deceased Illusionist » au rythme hypnotique décliné un peu à la manière d’un road movie, ou le saccadé « Dinorider ».
Cette grande diversité se reflète pourtant mal auprès d’un public néophyte et profane, d’où peut-être cette sensation pour certains d’une trop grande variété de styles. Les avertis eux s’en délectent et permettent dès lors au groupe de transformer l’essai, de scander haut et fort la passion qui les anime et qui devrait leur permettre d’asseoir une position confortable sur cette scène rock en pleine mutation, et ce pour les années à venir.