Opeth
20/05/2010
Bataclan - Paris
Par Aleksandr Lézy
Photos: V. Chassat
Site du groupe : http://www.opeth.com
Setlist :
Blackwater Park / Forest of October / Advent / April Ethereal / The Moor / Wreath / Hope Leaves / Reverie + Harlequin Forest / The Lotus Eater
Paris connaît les affres d’un climat perturbé voire perturbant, comme si les éléments inversaient le cours du temps. La nuit le jour, le jour la nuit, la pluie et le vent faisant suite à un ciel ensoleillé en quelques secondes. L’atmosphère parisienne a donc des allures scandinaves, ce qui ne semble pas perturber les Suédois d’Opeth, figure emblématique d’un metal racé à double facette. A l’occasion des vingt ans d’existence du groupe, Paris est évidemment une capitale inévitable dans l’itinéraire de cette tournée anniversaire. Progressia se devait d’en être, et pas qu’un peu.
Déjà vingt ans qu’Opeth, conduit par l’irréductible Mikael Åkerfledt, roule sa bosse. Neuf albums au compteur, des collaborations avec le flegmatique Steven Wilson de Porcupine Tree, des changements de line-up qui n’ont pour ainsi dire pas vraiment eu de conséquence sur la qualité musicale du groupe, fait rare : c’est avec de vifs élans d’impatience que le public venu nombreux des quatre coins de la France scande le nom du groupe.
La setlist dévoilée depuis le début de la tournée fait office de rétrospective discographique avec pour premier acte, l’incontournable Blackwater Park, longue épopée considérée par les fans comme le joyau du groupe. Les titres défilent, avec un début en demi-teinte, entre les équilibrages de sons à faire, les lumières qui peinent, et les muscles des mains à chauffer pour les acteurs. A la manière de Tool, les images défilent sur un panneau géant et s’accordent parfaitement avec les différentes ambiances proposées. La prestation manque un poil d’énergie, pour un rendu académique, faute de pouvoir déborder des sentiers battus.
Suit un entracte assez bref, l’occasion pour Mikael Åkerfledt de tailler le bout de gras avec le public. La seconde partie de la soirée présente un titre de chaque album dans une atmosphère survoltée, les fans étant conquis pour le moment. Les choix paraissent judicieux et surtout efficaces, alternant passages calmes à d’autres bien plus féroces. Le maître de cérémonie revient sur certaines anecdotes à propos de chaque album. Sa manière d’exprimer son ressenti paraît détachée mais à la fois nostalgique, avec toujours cette once d’humour digne des plus grands cyniques. Les deux heures trente passent à une vitesse colossale. Le Bataclan, submergé par tant de bons titres ne peut qu’être satisfait.
Il faut en revanche mettre le doigt sur certains points essentiels. Le rôle de Per Wiberg semble bien anecdotique et futile dans cette surenchère de guitares. A peine audible, on en vient à se demander ce qu’il apporte réellement lors de ces représentations scéniques. Fredrik Åkesson colle à la perfection à la musique du groupe, malheureusement quelques problèmes rencontrés avec son instrument viennent lui jouer quelques tours. Martin Mendez à la basse demeure irréprochable, quant à Martin Axenrot, ses faiblesses de début de concert s’effacent rapidement pour laisser place à une qualité de jeu à la batterie d’une solidité à toute épreuve.
Après avoir soufflé ses vingt bougies, nul doute qu’une nouvelle ère s’ouvre à présent pour Opeth, qui outre la petite et attendue échappée de Mikael Åkerfledt avec Steven Wilson, sera attendu de pied ferme pour donner suite à Watershed sorti il y a maintenant deux ans. Encore un bon et joyeux anniversaire ! L’évolution continue…
Déjà vingt ans qu’Opeth, conduit par l’irréductible Mikael Åkerfledt, roule sa bosse. Neuf albums au compteur, des collaborations avec le flegmatique Steven Wilson de Porcupine Tree, des changements de line-up qui n’ont pour ainsi dire pas vraiment eu de conséquence sur la qualité musicale du groupe, fait rare : c’est avec de vifs élans d’impatience que le public venu nombreux des quatre coins de la France scande le nom du groupe.
La setlist dévoilée depuis le début de la tournée fait office de rétrospective discographique avec pour premier acte, l’incontournable Blackwater Park, longue épopée considérée par les fans comme le joyau du groupe. Les titres défilent, avec un début en demi-teinte, entre les équilibrages de sons à faire, les lumières qui peinent, et les muscles des mains à chauffer pour les acteurs. A la manière de Tool, les images défilent sur un panneau géant et s’accordent parfaitement avec les différentes ambiances proposées. La prestation manque un poil d’énergie, pour un rendu académique, faute de pouvoir déborder des sentiers battus.
Suit un entracte assez bref, l’occasion pour Mikael Åkerfledt de tailler le bout de gras avec le public. La seconde partie de la soirée présente un titre de chaque album dans une atmosphère survoltée, les fans étant conquis pour le moment. Les choix paraissent judicieux et surtout efficaces, alternant passages calmes à d’autres bien plus féroces. Le maître de cérémonie revient sur certaines anecdotes à propos de chaque album. Sa manière d’exprimer son ressenti paraît détachée mais à la fois nostalgique, avec toujours cette once d’humour digne des plus grands cyniques. Les deux heures trente passent à une vitesse colossale. Le Bataclan, submergé par tant de bons titres ne peut qu’être satisfait.
Il faut en revanche mettre le doigt sur certains points essentiels. Le rôle de Per Wiberg semble bien anecdotique et futile dans cette surenchère de guitares. A peine audible, on en vient à se demander ce qu’il apporte réellement lors de ces représentations scéniques. Fredrik Åkesson colle à la perfection à la musique du groupe, malheureusement quelques problèmes rencontrés avec son instrument viennent lui jouer quelques tours. Martin Mendez à la basse demeure irréprochable, quant à Martin Axenrot, ses faiblesses de début de concert s’effacent rapidement pour laisser place à une qualité de jeu à la batterie d’une solidité à toute épreuve.
Après avoir soufflé ses vingt bougies, nul doute qu’une nouvelle ère s’ouvre à présent pour Opeth, qui outre la petite et attendue échappée de Mikael Åkerfledt avec Steven Wilson, sera attendu de pied ferme pour donner suite à Watershed sorti il y a maintenant deux ans. Encore un bon et joyeux anniversaire ! L’évolution continue…